09.09.2024, 16:11
La Défense néerlandaise recevra 2,4 milliards d’euros d’investissements supplémentaires
Defence belgium (französisch)
[Bild: https://defencebelgium.com/wp-content/up...jpg?w=1000]
Les Pays-Bas ont annoncé une nouvelle accélération des investissements dans la Défense (crédit-photo NL Defensie)
La Défense néerlandaise recevra 2,4 milliards d’euros d’investissements supplémentaires.
Deux ans après le dernier Mémorandum de la Défense qui annonçait déjà de nouveaux investissements, le nouveau ministre de la Défense néerlandais Ruben Brekelmans et le secrétaire d’Etat Gijs Tuinman ont présenté une nouvelle version actualisée. Le Mémorandum de 2022 avait pour ambition d’atteindre les 2% du PIB entre 2024 et 2025. Mais la guerre en Ukraine et la situation internationale ont décidé La Haye à accélérer les investissements. « L’agression impitoyable de la Russie en Ukraine montre qu’une attaque contre l’alliance de l’OTAN n’est plus impensable. Cela aurait des conséquences considérables sur la sécurité et la prospérité des Pays-Bas. Nous devons donc faire le maximum d’efforts avec nos alliés pour empêcher cela. Les Pays-Bas font un grand pas à cet égard avec ce Mémorandum de Défense », a expliqué le ministre de la Défense Ruben Brekelmans. Le budget de la Défense néerlandaise va atteindre 24 milliards d’euros avec un investissement supplémentaire de 2,4 milliards d’euros.
L’une des plus grandes nouveautés est la création d’un bataillon de chars avec l’achat d’une cinquantaine de chars Léopard 2. Cette capacité avait disparu en 2011 avant d’être partiellement réintroduite en 2016 grâce à une coopération avec l’Allemagne. Jusqu’ici l’armée néerlandaise louait 18 chars Léopard à l’Allemagne et les militaires néerlandais étaient intégrés au sein d’une unité germano-néerlandaise le Panzerbataillon 414. Désormais elle aura les siens. Selon le document, cette capacité n’aura pas un fonctionnement traditionnel mais son développement intègrera des systèmes sans pilote pour diverses fonctions, telles que la reconnaissance, la logistique et la protection des chars contre les drones. Egalement dans le domaine terrestre, les 200 véhicules Boxer recevront des canons lourds et des moyens antichars en plus des mitrailleuses actuelles.
Dans le domaine maritime, les Pays-Bas feront l’acquisition de deux frégates ASWF (Anti-Submarine Warfare Frigate) supplémentaires. Un dossier qui devrait intéresser la Belgique alors que certains réclament l’acquisition d’une troisième frégate. Pour les accompagner, trois nouveaux hélicoptères NH90 NFH seront achetés en plus des 19 actuels. Le Korps Mariniers recevra de nouveaux équipements de vision nocturne. Dans le domaine aérien, la Luchmatch va commander une nouvelle tranche de six F-35 supplémentaires afin de renforcer les trois escadrons actuels. La création d’un nouvel escadron n’est pas à l’ordre du jour. Les Pays-Bas auraient ainsi une soixantaine de F-35 avec presqu’un doublement par rapport à la commande initiale de 37 appareils de 2013. A la base, la Luchtmacht souhaitait acquérir 85 F-35 mais face aux coûts de l’appareil, la commande avait été baissée. Il serait également question de l’acquisition de MQ-9 Reaper supplémentaires. La Défense néerlandaise augmentera globalement ses stocks de munitions.
Le Mémorandum de la Défense met également l’accent sur le personnel afin d’augmenter ses effectifs tant professionnels que réservistes. La réintroduction du service militaire n’est pas à l’ordre du jour mais la Défense souhaite s’inspirer des modèles scandinaves. Cela passe par le développement de l’année de volontariat lancée l’année dernière et qui semble avoir eu succès. La Défense étudie également la possibilité d’un modèle de service prévoyant des mesures ayant un caractère (progressivement) plus obligatoire entre le temps de paix et le temps de guerre. Elle s’attend à un afflux d’au moins 9.000 soldats par an à partir de 2029, composés de soldats professionnels, de réservistes et de soldats temporaires. Dans cette optique, la Défense allouera structurellement 260 millions d’euros supplémentaires pour retenir et recruter du personnel.
Avec des investissements accélérés dans les dépenses militaires aux Pays-Bas et au Luxembourg, la Belgique va se trouver un peu plus à la traîne alors que les premières rumeurs sur la future coalition Arizona ne font pas écho d’une accélération dans les investissements de Défense.
Defence belgium (französisch)
[Bild: https://defencebelgium.com/wp-content/up...jpg?w=1000]
Les Pays-Bas ont annoncé une nouvelle accélération des investissements dans la Défense (crédit-photo NL Defensie)
La Défense néerlandaise recevra 2,4 milliards d’euros d’investissements supplémentaires.
Deux ans après le dernier Mémorandum de la Défense qui annonçait déjà de nouveaux investissements, le nouveau ministre de la Défense néerlandais Ruben Brekelmans et le secrétaire d’Etat Gijs Tuinman ont présenté une nouvelle version actualisée. Le Mémorandum de 2022 avait pour ambition d’atteindre les 2% du PIB entre 2024 et 2025. Mais la guerre en Ukraine et la situation internationale ont décidé La Haye à accélérer les investissements. « L’agression impitoyable de la Russie en Ukraine montre qu’une attaque contre l’alliance de l’OTAN n’est plus impensable. Cela aurait des conséquences considérables sur la sécurité et la prospérité des Pays-Bas. Nous devons donc faire le maximum d’efforts avec nos alliés pour empêcher cela. Les Pays-Bas font un grand pas à cet égard avec ce Mémorandum de Défense », a expliqué le ministre de la Défense Ruben Brekelmans. Le budget de la Défense néerlandaise va atteindre 24 milliards d’euros avec un investissement supplémentaire de 2,4 milliards d’euros.
L’une des plus grandes nouveautés est la création d’un bataillon de chars avec l’achat d’une cinquantaine de chars Léopard 2. Cette capacité avait disparu en 2011 avant d’être partiellement réintroduite en 2016 grâce à une coopération avec l’Allemagne. Jusqu’ici l’armée néerlandaise louait 18 chars Léopard à l’Allemagne et les militaires néerlandais étaient intégrés au sein d’une unité germano-néerlandaise le Panzerbataillon 414. Désormais elle aura les siens. Selon le document, cette capacité n’aura pas un fonctionnement traditionnel mais son développement intègrera des systèmes sans pilote pour diverses fonctions, telles que la reconnaissance, la logistique et la protection des chars contre les drones. Egalement dans le domaine terrestre, les 200 véhicules Boxer recevront des canons lourds et des moyens antichars en plus des mitrailleuses actuelles.
Dans le domaine maritime, les Pays-Bas feront l’acquisition de deux frégates ASWF (Anti-Submarine Warfare Frigate) supplémentaires. Un dossier qui devrait intéresser la Belgique alors que certains réclament l’acquisition d’une troisième frégate. Pour les accompagner, trois nouveaux hélicoptères NH90 NFH seront achetés en plus des 19 actuels. Le Korps Mariniers recevra de nouveaux équipements de vision nocturne. Dans le domaine aérien, la Luchmatch va commander une nouvelle tranche de six F-35 supplémentaires afin de renforcer les trois escadrons actuels. La création d’un nouvel escadron n’est pas à l’ordre du jour. Les Pays-Bas auraient ainsi une soixantaine de F-35 avec presqu’un doublement par rapport à la commande initiale de 37 appareils de 2013. A la base, la Luchtmacht souhaitait acquérir 85 F-35 mais face aux coûts de l’appareil, la commande avait été baissée. Il serait également question de l’acquisition de MQ-9 Reaper supplémentaires. La Défense néerlandaise augmentera globalement ses stocks de munitions.
Le Mémorandum de la Défense met également l’accent sur le personnel afin d’augmenter ses effectifs tant professionnels que réservistes. La réintroduction du service militaire n’est pas à l’ordre du jour mais la Défense souhaite s’inspirer des modèles scandinaves. Cela passe par le développement de l’année de volontariat lancée l’année dernière et qui semble avoir eu succès. La Défense étudie également la possibilité d’un modèle de service prévoyant des mesures ayant un caractère (progressivement) plus obligatoire entre le temps de paix et le temps de guerre. Elle s’attend à un afflux d’au moins 9.000 soldats par an à partir de 2029, composés de soldats professionnels, de réservistes et de soldats temporaires. Dans cette optique, la Défense allouera structurellement 260 millions d’euros supplémentaires pour retenir et recruter du personnel.
Avec des investissements accélérés dans les dépenses militaires aux Pays-Bas et au Luxembourg, la Belgique va se trouver un peu plus à la traîne alors que les premières rumeurs sur la future coalition Arizona ne font pas écho d’une accélération dans les investissements de Défense.